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Le Cyclotourisme

Ulti’mot           Le cyclotourisme,  c’est autre chose…
 
Sortir de chez soi avec tout son bien dans une ou deux sacoches, mettre ses gants, s’asseoir sur la selle, poser le pied sur la pédale, regarder le ciel et partir. Le cyclotourisme, c’est cela. C’est la liberté d’aller là où l’on veut, par les chemins que l’on aime, à la vitesse que l’on supporte, dans le temps que l’on s’est donné, avec les amis que l’on s’est choisis.
 
C’est la plaine aux vents contraires ou amicaux. C’est la forêt, la campagne, les gorges. C’est la montagne que l’on grignote mètre par mètre, le col que l’on grimpe lacet par lacet avec, au sommet, la double récompense d’un panorama bien gagné et d’une descente bienvenue. C’est le soleil. C’est aussi parfois le vent, la pluie, la grêle, l’orage, le froid, la canicule, la crevaison, la panne, cases pénalisantes du jeu de l’oie géant que l’on parcourt en bottes de sept lieues ; mais aussi le plaisir d’en venir à bout et de s’opiniâtrer contre les défis sans lesquels le bonheur n’est jamais que du plaisir. C’est, à volonté, la flânerie, la promenade, l’excursion, le voyage, la randonnée, le raid. C’est la recherche, sur la carte, de la route inconnue, du site inexploré, le risque du raccourci qui rallonge, du sentier à décourager un mulet et de la route forestière « toute-en-descente-promis-juré ! » et qui monte pendant dix kilomètres. C’est l’aventure. Pas la grande aventure peut être, mais la découverte à chaque instant des choses, des gens et de soi. C’est le sang qui circule, le poumon qui s’aère, le cœur qui s’affermit, le muscle qui se forme et l’équilibre qui s’acquiert.
 
Le cyclotourisme c’est la joie du corps et de l’esprit, la perplexité des gérontologues et le désespoir des pharmaciens.
 
Jacques Faizant
Paru dans la revue cyclotourisme de mars 2006